Comme un léger tremblement - Gilles Pialoux
Ce roman est un cri intérieur, une colère compressée qui trouvera son chemin dans l’écriture, sinon ce serait remettre en question trop de choses, la formation de médecin de l’auteur, ses professeurs, ses collègues. Tout est dans la vie, rien ne peut être proposé à la fin d’une vie, en tout cas en France.
Philippe est journaliste sportif, mais c’est un artiste, la tête dans les étoiles, au sommet des grues ou des arbres.
Lorsqu’on lui annonce une SLA, il en connaît le pronostic, bien que les médecins lui disent que ce n’est plus d’actualité d’en faire, sans doute parce qu’ils ne comprennent pas la nécessité de parler de notre finitude ou qu’ils ne savent pas comment l’aborder. Alors il observera sa maladie et s’adaptera à chaque amoindrissement pour continuer de vivre pleinement ses rêves, sans jamais se plaindre. Et sa bande de copains, qui deviendront au fils de ces quatre années des amis, va être attentive à la vie de Philippe et lui permettre de réaliser toutes ses fantaisies. Et il en a des fantaisies ! Tout lui donner ainsi qu’à sa femme et à ses enfants.
Alors, quand Philippe, qui vient de perdre le seul index qui lui permettait de communiquer, dit « c’est fini, j’arrête », ses amis vont avoir bien des difficultés à comprendre les médecins qui le suivaient jusqu’alors et ceux qui pensent prendre correctement en charge la fin de vie des patients en général et celle de Philippe en particulier.
JD
Publié en février 2022 - 18€00
Editions Mialet Barrault