Ce que je n'ai pas encore dit à mon jardin - Pia Pera
Une maladie neuro-végétative, centrale dans ce récit, accuse son emprise sur le corps de l'écrivaine italienne (1956-2016). Contrainte peu à peu à l'immobilité d'une plante, elle nous dit (le titre est tiré d'une poésie d'Emily Dickinson *) qu'au-delà de la vie, de la beauté de son jardin toscan – il s'agit « d'accepter calmement d'être quelque chose de petit et d'indéfini, un tout petit point dans le paysage ».
Cette humilité nous ramène ontologiquement à la terre : la promenade botanique se mue en essai philosophique.
« Je voulais transmettre un sentiment de fusion avec la nature, de naufrage dans un paysage plus vaste, comme dans les dessins de Shitao ...»
Simonetta Greggio, qui a rédigé la préface dit : « Je sentais chez toi, Pia, la même dignité, le même sarcasme tendre, la même implacabilité sentimentale, la même intelligence fouilleuse, la même douleur de vivre et la même compassion, que chez les êtres qui me touchent le plus sur terre. »
EM
Editions Arthaud
* Je ne l'ai pas encore dit à mon jardin
Tant je redoute ma défaillance.
Pour le moment, je n'ai pas tout à fait la force
de mettre l'abeille dans la confidence.