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"Le modèle français d’accompagnement à la fin de vie doit permettre le suicide assisté et l’euthanasie"

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Publié le
2 octobre 2023
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Les signataires de cette tribune appellent à ne pas seulement légaliser le suicide assisté mais également l’euthanasie, pour ne pas laisser de côté « ceux qui ne sont plus aptes à un tel geste ».

 

Nous, porte-parole du Pacte progressiste, appelons le président de la République, la Première ministre et les membres du gouvernement en charge de la future loi visant à la mise en place d’un modèle français de la fin de vie, et notamment de légalisation de l’aide active à mourir, à ne pas abandonner, dans leur projet de loi, les malades devenus incapables de bénéficier d’un suicide assisté.

Nous pensons particulièrement aux personnes atteintes de maladies dégénératives à un stade avancé, ou aux personnes qui ne sont plus en capacité d’agir elles-mêmes, de se mouvoir et donc ne pourront pas bénéficier d’un suicide assisté pour mettre fin à des souffrances qu’elles jugeraient trop présentes et qui s’apparentent à une longue agonie. Le rôle des médecins est essentiel dans ces prises en charge. Ces situations humaines et médicales appellent une réponse adaptée qui aille parfois au-delà des soins palliatifs dont ces personnes peuvent bénéficier.

Comme dans tous les pays qui ont légalisé l’euthanasie, les soignants bénéficieront d’une clause de conscience qui les autorisera à refuser de pratiquer un tel soin de fin de vie, dès lors qu’ils s’engageront à transmettre le dossier médical de leur patient à un confrère qui le pratiquera, dans les conditions de consentement et de sécurité prévues par la loi votée par le Parlement français.

Au nom de l’égalité entre tous et du droit à la dignité jusqu’au bout, le futur modèle français doit pouvoir répondre à toutes les situations de fin de vie. Chaque personne en France doit pouvoir décider et faire respecter son libre choix jusqu’au bout.

  • Jonathan Denis, président de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD)
  • Matthias Savignac, président de la Mutuelle générale de l’Education nationale (MGEN)
  • Au nom du Pacte progressiste sur la fin de vie qui regroupe :

L’ADMD (Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité), l’APAJH (Association pour adultes et jeunes handicapés), le Comité Laïcité République, le Comité national d’Action laïque, la Fédération des Délégués départementaux de l’Education nationale (DDEN), la Fédération française de Crémation, la FMF (Fédération des Mutuelles de France), la Fédération nationale de la Libre Pensée, la Fédération des PEP, la FSU, la Jeunesse de Demains, le Choix - Citoyens pour une mort choisie, le CNAFAL (Conseil national des Associations familiales laïques), la Ligue de l’Enseignement, l’UNSA Retraités, l’UNSA Territoriaux, MGEN, Mutuale, SE-Unsa, Unsa Education, l’UMR, l’Union des Familles laïques, l’Union rationaliste, VYV.

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