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En Australie aussi, la liberté en fin de vie gagne du terrain…

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Publié le
29 juin 2021
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Avec la légalisation, le 24 juin 2021, de l’aide active à mourir dans un quatrième état d’Australie – en Australie Méridionale – c’est près de la moitié de cet immense état d’Océanie, grand comme quatorze fois la France, et près de la moitié de sa population qui sont protégées par une loi de liberté.
Pour rappel, le 29 novembre 2017, le parlement de l’état de Victoria adoptait un projet de loi légalisant, à partir de 2019, l’aide active à mourir encadrée pour les personnes en phase terminale de maladie et en état de souffrance chronique qui en feraient la demande. Selon la loi de Victoria, seules les personnes ayant une espérance de vie inférieure à six mois (ou à un an en cas de maladie neurodégénérative) peuvent obtenir l’assistance au suicide.
Le 10 décembre 2019, le parlement de l’état d’Australie Occidentale votait une loi de légalisation de l’aide active à mourir, effective dans le courant de l’année 2021. Et de deux…
Le 25 mars 2021, la Chambre Haute de l’état de Tasmanie adoptait définitivement une loi de légalisation de l’aide active à mourir. Et de trois…
Ce 24 juin 2021, un quatrième état australien – l’Australie Méridionale – légalisait donc l’aide active à mourir ; et ce, après dix-sept tentatives en près de trois décennies.
Quand autant de lois d’aide active à mourir sont en vigueur dans le monde, il n’est plus temps de parler d’expérimentation – comme au début des années 2000 où les Pays-Bas et la Belgique faisaient figure de pionniers – comme les opposants à la loi de liberté que nous revendiquons en France le font régulièrement, d’un ton condescendant.
Et quand autant de pays qui réfléchissent à leur législation de fin de vie optent pour la légalisation de l’aide active à mourir, dans le respect des volontés et des consciences, plutôt que pour la mort de faim et de soif, sous sédation, c’est bien que la France s’est fourvoyée, s’entêtant à laisser les Français dans cette terrible impasse qui impose l’agonie avant de pouvoir être apaisée.
Quand l’auteur de la loi, Jean Leonetti, fera-t-il son mea culpa ?
Quand nos gouvernants accepteront-ils d’entendre la majorité des Français, la majorité des députés, la majorité des médecins, et de légiférer en faveur d’une loi de liberté, qui ouvre le champ des possibles sans rien n’imposer à personne ?

PhL

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