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Fin de vie : définitions…

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Publié le
18 mai 2021
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Voici quelques définitions qui permettront aux lecteurs de mieux comprendre ce dont il s’agit lorsqu’il est question de fin de vie.

Arrêt des traitements (article L. 1110-5-1 du Code de la santé publique).
Les traitements peuvent être suspendus lorsqu’ils apparaissent inutiles, disproportionnés ou lorsqu’ils n’ont d‘autre effet que le seul maintien artificiel de la vie. Depuis la loi du 2 février 2016, la nutrition et l’hydratation artificielles constituent officiellement des traitements qui, comme tels, peuvent être suspendus. En cas d’arrêt des traitements, « le médecin sauvegarde la dignité du mourant » en dispensant des soins palliatifs.

Soins palliatifs (article L. 1110-10 du Code de la santé publique).
Les soins palliatifs sont des soins actifs et continus pratiqués par une équipe interdisciplinaire en institution ou à domicile. Ils visent à soulager la douleur, à apaiser la souffrance psychique, à sauvegarder la dignité de la personne malade et à soutenir son entourage. Ces soins ne sont pas à visée curative.

Sédation profonde et continue provoquant une altération de la conscience maintenue jusqu’au décès, associée à une analgésie et à l’arrêt de l’ensemble des traitements (article L. 1110-5-2 du Code de la santé publique).
Au moyen d’un puissant sédatif, la conscience du patient est suspendue. Cette sédation s’accompagne d’un arrêt des traitements, dont l’hydratation et la nutrition artificielles. Cette sédation ne peut s’appliquer que si le patent présente une souffrance réfractaire aux traitements alors qu’il est atteint d'une affection grave et incurable, et que son pronostic vital est engagé à court terme, c’est-à-dire à quelques heures, voire quelques jours. Le décès intervient généralement du fait de l’insuffisance rénale sévère provoquée par le protocole. L’acte de donner la mort est, ici, intentionnel.

Aide active à mourir.
C’est le fait de provoquer la mort d’un patient, à sa demande, lorsqu’il est atteint d’une affection grave et incurable et qu’il est arrivé en phase avancée ou terminale de la maladie. Contrairement à la sédation, l’aide active à mourir n’impose pas que le pronostic vital du patient soit engagé à court terme ; elle peut être demandée dès lors que la qualité de vie est gravement altérée, de manière irréversible. Elle est autorisée dans de nombreux pays d’Europe (surtout occidentale), dans plusieurs états des Etats-Unis et d‘Australie, au Canada, en Colombie… Elle peut prendre deux formes, parfaitement encadrées par la loi et sous contrôle médical :
    •    L’euthanasie, c’est-à-dire l’administration d’un médicament létal par un tiers, à la demande du patient,
    •    Le suicide assisté, c’est-à-dire l’auto-administration d’un produit létal. Cette pratique requiert que le patient soit en capacité de faire lui-même le geste, ce qui exclut les patients dans les stades avancés de maladies neuro-dégénératives comme Charcot, Parkinson ou Alzheimer…ou atteints de troubles moteurs sévères.

A suivre, deux infographies pour aller plus loin :
    •    Sédation versus euthanasie
    •    Sédation en France versus sédation en Belgique


PhL

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