Fin de vie : l'IGAS pointe une loi floue et mal adaptée...
Rapport d'évaluation de l'IGAS
Au printemps 2018, l'Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) a fait connaitre son rapport d'évaluation de l'application de la loi du 2 février 2016 sur la fin de vie.
Téléchargeable ici : http://www.igas.gouv.fr/spip.php?article709
Ce rapport souligne le fait que « les questions de fin de vie (...) alimentent les craintes des Français et le débat public depuis de nombreuses années » et qu'il « est fort probable que cela se poursuive dans les années à venir en raison de la progression du nombre de décès, de 600 000 en 2018 à 750 000 en 2030 et de la croissance du nombre de personnes souffrant de pathologies chroniques invalidantes... ».
Si le rapport prend acte des « indices qui permettent d'affirmer que la loi est parvenue à impulser une nouvelle dynamique à la prise en charge de la fin de vie et à la diffusion de la culture palliative en France... », il n'en dégage pas moins de « nombreuses limites, difficultés et nuances ». Des nuances de gris donc ... qui se déclinent en pas moins de 30 « recommandations » ! Ce qui, pour un rapport d'évaluation qui d'emblée a écarté « la question de l'accès aux soins palliatifs » et « la question de la législation éventuelle de l'assistance au suicide ou de l'euthanasie » montre que nous sommes loin du compte en ce qui concerne la fin de vie. Cela, l'ADMD et ses adhérents le savent et c'est l'objet de leur militance.
Ceci étant, il est toujours intéressant de lire la littérature institutionnelle sur les « questions » qui nous préoccupent, ne serait-ce que pour juger des réponses que nous avons comme citoyennes et citoyens, membres de l'ADMD porteurs d'un nouveau projet de loi.