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Euthanasie : plus de la moitié des députés LREM favorables à un texte - Le Point

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Communiqué
5 février 2021
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Un peu plus de la moitié des députés LREM ont manifesté leur soutien à une proposition de loi de leur collègue Jean-Louis Touraine en faveur d'une "aide médicalisée active à mourir" en France pour les personnes gravement malades et en fin de vie, a-t-il indiqué vendredi à l'AFP.

Depuis le dépôt de sa proposition de loi fin janvier, 139 députés LREM, sur un total de 269, ont fait part de leur soutien au député du Rhône, selon une liste qu'il a transmise à l'AFP. L'ancien élu socialiste et professeur de médecine défend l'euthanasie depuis de longues années et avait déjà déposé une proposition en ce sens dès 2017.

Son texte propose "une assistance médicalisée active à mourir" à "toute personne majeure et capable, en phase avancée ou terminale d'une affection grave et incurable, provoquant une douleur physique ou une souffrance psychique insupportable".

"Tous les exécutifs sont toujours un peu frileux sur ces questions sociétales. Je rappelle que c'était déjà inscrit dans le programme de François Hollande et qu'il regrette maintenant de ne pas l'avoir fait", estime le député qui était membre du groupe PS lors des deux précédentes législatures.

Le parlementaire explique avoir complété sa proposition de loi de 2017 et "pris en compte le contexte", avec "tout ce qui s'est passé avec la Covid, marqué par beaucoup de fin de vie avec souffrance".

"Il y a une demande générale, il y a urgence", estime M. Touraine.

La France a instauré en 2005 un droit au "laisser mourir" qui favorise les soins palliatifs, puis a autorisé en 2016, par la loi Claeys-Leonetti, la "sédation profonde et continue jusqu'au décès", pour des personnes dont le pronostic vital est engagé "à court terme".

Elle permet à des malades considérés comme gravement atteints et en phase terminale d'être endormis jusqu'à leur mort, mais n'autorise ni le suicide assisté ni l'euthanasie au sens propre.

Durant la campagne présidentielle de 2017, Emmanuel Macron n'avait pas pris d'engagement au sujet de l'euthanasie, en appelant "d'abord à faire pleinement appliquer la loi Claeys-Leonetti".

"Moi, je souhaite choisir ma fin de vie", avait-il toutefois glissé.
 

Fin janvier, le Parlement portugais a adopté à une large majorité une loi autorisant "la mort médicalement assistée". Quand elle entrera en vigueur, elle fera de ce pays catholique le quatrième en Europe, après les pays du Benelux, à légaliser l'euthanasie.

Le site du Point