Fin de vie : «Il faut permettre à chacun de choisir», estime Yaël Braun-Pivet
Si le sujet du choix de la fin de vie avait déjà été porté à l'Assemblée nationale en 2021, Yaël Braun-Pivet, présidente de l'institution, serait favorable à ce que la question soit de nouveau débattue. "Il faudra que nous continuons ce travail", a-t-elle souligné au micro de Charles Villeneuve, dans les Grands Entretiens de l'été, sur Europe 1.
C'est un sujet qui nous concerne tous. Celui de la fin de vie et du fait de pouvoir choisir d'être accompagné dans ce moment. Si, en 2021, le sujet avait été porté à l'Assemblée nationale, via un texte porté par le député Olivier Falorni pour une "fin de vie libre et choisie", les députés pourraient peut-être de nouveau se pencher sur cette question. C'est en tout cas ce que souhaiterait la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, qui est revenue sur cette question dans les Grands Entretiens de l'été, au micro de Charles Villeneuve sur Europe 1.
"Cette loi n'enlèvera rien à personne"
Selon elle, "c'est un sujet qui traverse la société et je crois que nous devons avancer sur cette question en permettant à chacun de choisir cette fin de vie et de pouvoir recourir à une euthanasie si les conditions, que nous définirons dans la loi, sont remplies. Par exemple en cas de maladie qui a conduit à un diagnostic engageant la vie, en cas de souffrances qui ne sont pas apaisables", explique-t-elle.
"Il faudra que nous continuons ce travail mais je crois que nos citoyens attendent cette loi pour avoir la capacité de choisir librement la manière dont ils veulent terminer leurs jours. Cette loi n'enlèvera rien à personne", insiste la Présidente de l'Assemblée nationale. "C'est une liberté de plus qui reposera sur le choix de chacun. Il ne faut pas dicter aux citoyens la manière dont ils doivent vivre, ni dont ils doivent mourir.
Quant à la possibilité de trouver une majorité au sein de l'Assemblée sur ce sujet, Yaël Braun-Pivet considère que "lorsque nous avons traité cette question lors de la précédente mandature, nous avions trouvé une majorité qui s'était dégagée pour voter un article de loi porté par Olivier Falorni. J'avais pris position favorablement et je n'ai jamais reçu autant de messages de soutien de concitoyens pour me dire qu'il était temps d'avancer sur ce sujet. La société est mure aujourd'hui, même si bien sûr il faudra aussi travailler sur la question de l'accès aux soins palliatifs. Cela n'est pas opposé. Il faut offrir les deux possibilités à nos concitoyens et ce sera à eux de choisir", a-t-elle conclu.