Fin de vie : que proposent les candidats à la présidentielle ? - Libération
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A cinq semaines de l’élection présidentielle, l’ADMD (Association pour le droit de mourir dans la dignité) a invité le samedi 18 mars tous les candidats à la présidentielle à se positionner sur la fin de vie lors d’une grande réunion publique. Alors que le sujet est au cœur des préoccupations des Français, peu de candidats ont exprimé publiquement leurs opinions sur le droit à mourir. La dernière loi Claeys-Leonetti du 2 février 2016, en prolongation de la loi Leonetti de 2005, ouvre uniquement le droit à une sédation profonde et continue jusqu’au décès, c’est-à-dire une administration de sédatifs afin d’être endormi jusqu’à la mort. Les malades peuvent également transmettre des directives anticipées pour que leur volonté soit respectée concernant un acharnement thérapeutique, ou non. Mais en aucun cas la législation n’ouvre le droit à l’euthanasie ou au suicide assisté.
Pourtant selon un sondage Ifop du mois de mars 2017, 90% des Français se disent favorables au suicide assisté, et jusqu’à 95% pour l’euthanasie. Réalisée sur un échantillon représentatif de 1 000 personnes, l’enquête rappelle l’importance de cette question de société, oubliée de la campagne présidentielle. Pour 39% des Français, le positionnement des candidats sur le droit à mourir dans la dignité aura une influence sur le choix de leur vote. Plus intéressant encore, une personne sur trois (32%) est prête à renoncer à choisir le candidat dont elle se sent le plus proche si celui-ci se déclare opposé à l’euthanasie. Au cœur de la campagne, les sujets de santé se concentrent principalement sur les retraites, les remboursements ou encore l’état des hôpitaux, oubliant l’accompagnement de la fin de vie. Libération a regroupé les positions de chacun des candidats à la présidentielle sur le droit de mourir dans la dignité. Lire la suite sur le site de Libération.