"Il y a aujourd'hui, en France, des euthanasies clandestines" - Corse Matin
Notre mort nous appartient." Un slogan que revendique l'Association pour le droit à mourir dans la dignité qui milite depuis de nombreuses années pour la légalisation de l'euthanasie en France.
Un sujet épineux qui suscite toujours autant de réflexions et d'opposition en France. Et à un moment où le gouvernement Philippe se dit prêt à légiférer sur la procréation médicalement assistée, tous espèrent être enfin entendus pour permettre à tous ceux qui le souhaitent de s'éteindre dignement avec le moins de souffrance possible.
Hier, les membres de l'Association pour le droit à mourir dans la dignité se sont rassemblés au sein de l'hémicycle du conseil départemental de Haute-Corse pour écouter Micheline Claes, venue directement de Belgique pour expliquer comment a été rédigée la loi sur l'euthanasie dans le plat pays.
L'agrégée de mathématiques, membre de l'université libre de Bruxelles a exposé de quelle manière la loi est née et née et s'est étoffée, dès 2002.
"Nous nous sommes réunis dès que le gouvernement a dit qu'il était favorable à la rédaction d'une loi sur l'euthanasie. Elle se décline en trois parties : une loi sur le droit des malades, une sur les soins palliatifs et une, enfin, sur l'euthanasie à proprement parler.Après les Pays-Bas et le Grand-Duché du Luxembourg, nous étions le troisième pays à légaliser l'euthanasie. Le grand-Duc a abdiqué une journée pour que la loi soit votée. En Belgique, le roi actuel a déclaré " que lorsque ses sujets étaient à 96 % pour une loi, il ne pouvait s'y opposer, comme son oncle qui avant lui avait refusé de légiférer sur l'IVG."
Une équipe médicale pour une prise de position
Pour elle, comme pour l'ensemble des membres de l'ADMD aujourd'hui, si le dossier bloque en France c'est en grande partie dû " au poids et à la grande influence de certains médecins : il y a des euthanasies clandestines en France actuellement."
Mais l'opposition vient aussi, selon Micheline Claes et l'ADMD, d'une certaine "frange extrémiste de religieux qui pensent que l'homme ne doit pas décider de sa fin de vie. Ce qui est paradoxal, c'est que certains prêtres ou encore des musulmans que je connais n'y sont pas opposés du tout et pour certains, mêmes favorables dans certains cas." Lire la suite sur le site de Corse Matin