Accueil / Actualités / Médias
Médias

Jean Mercier, le Stéphanois qui avait aidé sa femme à mourir, est décédé - Le Progrès

image bandeau
Communiqué
23 juin 2019
Taille du texte
Partager sur

Jean Mercier, qui avait aidé sa femme malade et dépressive à mourir en 2011, est décédé dans la nuit de samedi à dimanche dans un hôpital du Sud de la France. En octobre 2015, le nonagénaire avait été condamné par le tribunal correctionnel de Saint-Etienne à un an de prison avec sursis.

En 2017, la Cour de cassation avait rejeté le pourvoi du parquet général de Lyon, confirmant du même coup l’arrêt de relaxe rendu en novembre 2016 par la cour d’appel de Lyon. Son avocat, Maître Mickaël Boulay avait qualifié la décision de la Cour de cassation « d'avancée juridique ».

Jean-Luc Romero, conseiller régional d'Ile de France, maire adjoint du 12e arrondissement de Paris et président de l'Association pour le droit de mourir, avait soutenu le combat de Jean Mercier. Il a annoncé sa disparition, ce dimanche après-midi, sur Twitter.

Pour rappel, le 10 novembre 2011, à Saint-Étienne, Jean Mercier avait placé dans la main de son épouse Josiane, à la demande de cette dernière, les médicaments avec lesquels elle s’était donnée la mort.

Les époux, mariés depuis 55 ans et tous deux adhérents de l’ADMD (Association pour le droit de mourir dans la dignité), s’étaient selon Jean Mercier fait une promesse. Celle d’une fin de vie maîtrisée. L’octogénaire a toujours soutenu que sa femme « souffrait énormément. Ce jour-là, elle m’a supplié de lui donner les cachets que nous avions accumulés dans ce but. »

Lors de son procès, plus de 200 militants de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) étaient venus lui apporter leur soutien et réclamer une « vraie loi pour la fin de vie ».

En 2017, la plus haute juridiction française, la cour de cassation, avait confirmé l’arrêt de relaxe rendu l'année précédente par la cour d’appel de Lyon.

Après sa relaxe, Jean Mercier résidait dans une maison de retraite en Ardèche, près de sa fille.

>> Lire aussi : Il avait aidé sa femme à mourir : pourquoi la cour d’appel a relaxé Jean Mercier.

Le site du Progrès