L'octogénaire a indiqué avoir « mis fin aux jours de son époux en phase terminale, à sa demande » - Le Parisien
Dans le drame familial qui s'est déroulé samedi dernier à Tilloy-les-Mofflaines (Pas-de-Calais), une femme de 87 ans a été mise en examen et placée sous contrôle judiciaire, a annoncé ce jeudi le parquet de Béthune. Elle est soupçonnée d'avoir tué son époux de 90 ans atteint d'un cancer en phase terminale, à leur domicile au sud d'Arras.
Les policiers et les secours, appelés par la famille et une infirmière à domicile, avaient découvert samedi dernier le corps sans vie de cet homme à son domicile.
L'octogénaire a reconnu avoir mis fin aux jours de son mari, malade et souffrant, à l'aide d'un pistolet. L'épouse avait expliqué l'avoir fait « à sa demande », « à l'aide d'une arme à feu de type revolver calibre 36 », a rapporté le parquet dans un communiqué. « Elle avait ensuite, sans succès, tenté de mettre fin à ses jours. »
Fin de vie difficile
Après avoir été hospitalisée, en état de choc, la dame de 87 ans a été entendue par les gendarmes, saisis de l'enquête. Une garde à vue à l'issue de laquelle elle a été placée en garde à vue pour « homicide volontaire par conjoint ».
Après le débat devant le juge des libertés et de la détention et les réquisitions du parquet, il a été décidé que la retraitée ne devait pas être incarcérée, selon La Voix du Nord. Ne présentant pas de danger pour la société, elle a été laissée libre. Placée sous contrôle judiciaire, il comprend « les obligations de fixer sa résidence », « de répondre aux convocations » et de « justifier de soins psychologiques ».
Le drame s'est produit dans un contexte de fin de vie difficile. L'enquête doit désormais établir s'il s'agissait, ou non, d'un suicide assisté dans le cadre d'un projet commun, rappelle le quotidien.