"Mon corps m'appartient" : à Périgueux, une manifestation pour le droit à mourir dans la dignité - France Bleu
Ces membres de l'Association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD) réclament une nouvelle loi sur la fin de vie.
Des avancées insuffisantes
S'ils soulignent l'avancée que constitue la dernière loi sur la fin de vie, les participants à cette manifestation la juge "incomplète". Depuis 2016, un médecin peut plonger un patient dans le coma jusqu'à sa mort, s'il est atteint d'une maladie grave et incurable. "Mais il ne peut pas provoquer sa mort par une injection" précisent-ils. Ce que les membres de l'ADMD réclament aux gouvernements successifs depuis de nombreuses années.
Une avancée qui n'attend plus qu'un "courage politique" pour Dominique Attingré, la déléguée départementale de l'ADMD en Dordogne. "Il y a une frilosité politique à prendre la décision. Pourtant je pense que le Président de la République aurait tout à gagner à faire passer cette loi", estime-t-elle.
"Lobbies religieux et pharmaceutiques"
Pour la militante associative, il existe également un "lobby religieux et pharmaceutique" autour de la question. "Il y a de l'argent à se faire sur les fins de vies douloureuses, en nous bourrant de médicaments pour nous maintenir en vie", expliquent certains manifestants. La question religieuse est également mise en avant pour expliquer le retard français. Mais pour Geneviève, déléguée adjointe de l'association, la religion n'a pas à prendre part au débat : "dans un pays démocratique et laïc, nous devons avoir le droit de choisir ! Ceux qui ne voudront pas l'appliquer n'auront aucune obligation !", répète à plusieurs reprises la militante.