«Nos adieux, c'est notre vie» : Nicolas Bedos se prononce en faveur de l'euthanasie - Le Figaro
Dans un texte publié mardi 8 septembre sur son compte Instagram, Nicolas Bedos se prononce en faveur de l'euthanasie. «On en fait tant pour notre arrivée sur Terre... et si peu pour notre sortie. Tous ces biberons, ces psys, ces blogs, ces nounous, pour se barrer démunis, impuissants, souffreteux et meurtris, comme des merdes», écrit-il.
«Nos derniers souvenirs sont précieux comme la vie qu'ils contiennent. La dernière page engage la qualité et le sens du livre», poursuit-il. Ces publications sur Instagram ne sont semble-t-il qu'un préambule à un plus long texte, dans lequel Nicolas Bedos détaillera sa position sur l'euthanasie. «Je ne suis pas du genre à jouer les artistes engagés», prend-il soin de préciser.
Nicolas Bedos dénonce le «flou d'interprétation» et les «dilemmes éthiques» induits par la loi Leonetti, qui exclut l'acharnement thérapeutique mais condamne l'euthanasie dite active. «Quant à la prise en charge des patients en fin de vie, nos courageux soignants méritent une formation psychologique afin que ceux qui s'en vont emportent avec eux des souvenirs de douceur, de respect et rien d'autre», poursuit le réalisateur de La Belle Époque.
«Nos adieux, c'est notre vie», conclut-il. Il associe à son propos Jean-Luc Romero, le président de l'Association au droit de mourir dans la dignité (ADMD).
Cette prise de position intervient alors que le sujet de la fin de vie se retrouve de nouveau au cœur de l'actualité, à travers le cas d'Alain Cocq. Emmanuel Macron a décliné la demande de cet homme de 57 ans, atteint d'une maladie dégénérative orpheline, de bénéficier d'un sédatif pour mourir. Le président de la République a rappelé ne pas être «au-dessus des lois». Des lois que Nicolas Bedos souhaite précisément voir changer.