Révision de la loi de bioéthique. Le comité d’éthique ne se prononcera pas sur l’euthanasie - Ouest-France
Le Comité consultatif national d’éthique doit rendre un avis à la rentrée 2018-2019, relatif à la prochaine révision de la loi de bioéthique mais ne se prononcera pas sur l’euthanasie a indiqué ce mardi la ministre de la Santé.
Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) ne va rien dire sur l’euthanasie dans ses prises de position attendues en septembre en vue de la prochaine révision de la loi de bioéthique, a indiqué mardi la ministre de la Santé, Agnès Buzyn.
Le CCNE, qui coordonne les États généraux de la bioéthique ouverts en janvier, doit rendre un avis à la rentrée, qui tiendra compte des débats organisés jusqu’à fin avril.
Interrogée à l’Assemblée nationale sur le « périmètre » du projet de loi bioéthique, Mme Buzyn a dit attendre « un avis officiel du Conseil consultatif national d’éthique, début septembre, qui portera sur les cinq thèmes prévus : la procréation, la génétique, les big data et l’intelligence artificielle, les greffes et les neurosciences ».
Un « comité citoyen » en faveur de la légalisation de l’euthanasie
Le gouvernement avait auparavant indiqué que la « fin de vie », l’un des thèmes qui ont le plus mobilisé lors des débats citoyens, ne serait pas dans son projet de loi de bioéthique. Un projet de loi qui doit être déposé à l’automne au Parlement en vue d’une adoption au premier semestre 2019.
Si le sujet de la fin de vie a été discuté, il ne relève pas de la dernière loi de bioéthique de 2011, qui doit être révisée, mais d’une autre loi, dite Claeys-Léonetti, de 2016.
Une prise de position sur la fin de vie a été prise par un « comité citoyen », échantillon de 22 personnes représentatif de la population. Il s’est prononcé aux deux tiers en faveur de la légalisation de l’euthanasie.Le CCNE compte 40 membres, représentants des « principales familles philosophiques et spirituelles », chercheurs, et spécialistes de l’éthique.