À Rodez, des jeunes en campagne pour le droit à mourir dans la dignité - Centre Presse
Ils sont une dizaine de jeunes militants et terminent un tour de France engagé au début du mois à Pau, destiné à sensibiliser les Français à l'intérêt d'une fin de vie sans acharnement thérapeutique.
"On meurt mal en France !". Forts de ce slogan et d'une grande motivation, les jeunes de l'Association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD) ont fait étape ce samedi 23 juillet à Rodez, sur le parking du val de Bourran, afin de sensibiliser les Ruthénois à ce qui est leur cheval de bataille : rendre possible, dans le pays, une aide active à mourir pour les personnes en fin de vie.
"À travers ce tour de France, nous parlons de la fin de vie et de notre proposition de directives anticipées", explique Deborah Fort, coresponsable nationale des jeunes de l'ADMD. Ces directives anticipées sont un document qui peut être rempli par tout le monde et qui a vocation à désigner des "personnes de confiance" en charge de faire respecter les dernières volontés du signataire : refuser tous les traitements, demandé que soient soulagées les douleurs ou à bénéficier d'une sédation profonde.
"Un document qui permet de dire ce que l'on veut ou pas, si on est dans l'impossibilité de s'exprimer", poursuit la jeune femme, et qui a valeur juridique. Il est en effet stocké numériquement par l'association pour permettre que ces directives anticipées soient respectées le moment venu.
Alors qu'aucune des lois en la matière n'a pu être votée pour le moment, les jeunes de l'ADMD veulent "aller jusqu'au bout", comme l'explique Pierre Juston, en rendant possible une "aide active à mourir". "Nous nous battons pour une évolution de la loi, pour des questions de dignité, mais aussi de respect des proches".