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Tribune. "Il serait faux de croire que la jeunesse ne peut pas être touchée par le sujet de la fin de vie" - Marianne

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Publié le
24 novembre 2022
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À l'initiative de Baptiste Bezault, président des Jeunes radicaux, près d'une centaine de jeunes engagés en politique demandent au gouvernement une loi permettant à chacun d'avoir le choix libre et éclairé de choisir sa propre mort.

Pour nous, pour nos familles et pour nos proches, la liberté de choisir sa fin de vie et d’avoir la garantie d'une mort digne et sans souffrance ne peut pas attendre. Il est urgent de légiférer afin de permettre à chacun de pouvoir partir décemment, lorsque la vie n'est plus qu'une souffrance irréversible. Il serait faux de croire que la jeunesse ne peut pas être touchée par le sujet de la fin de vie. Pour ne citer que deux exemples, c’est à la suite d’accidents de la route qu’à 19 ans et 31 ans, Vincent Humbert et Vincent Lambert se sont retrouvés dans un état de paralysie très avancé pour le premier, et un état végétatif pour le second.

La sédation profonde et continue inscrite dans la loi Claeys-Léonetti de 2016 n’est pas une approche thérapeutique aujourd’hui accessible dans tous les cas, comme pour les patients atteints de la maladie de Charcot. D’autre part, la législation actuelle ne prévoit rien pour abréger les souffrances des patients en cas de sédation profonde. Si certains patients décèdent au bout de quelques heures, pour d’autres, cela peut durer plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Pour Vincent Lambert, la première sédation profonde a duré 31 jours, jusqu’à ce qu’une décision de justice ordonne l’arrêt de la procédure.

Faire preuve de courage

Alors qu’un quart des départements français ne disposent pas d’unité de soins palliatifs, il est nécessaire d'universaliser ces soins sur l’ensemble de notre territoire. En complément, et afin que chacun puisse avoir le choix libre et éclairé de choisir sa propre mort, l’accès à une aide active à mourir doit être légalisé. Cela ne peut se faire que par une loi ambitieuse et complète qui, pour être acceptée de tous, nécessite un débat public de qualité. Un débat qui doit être mené par les parlementaires, les associations et les citoyens. Il est toutefois primordial que ce débat mené au sein de notre République laïque ne soit pas gangrené par une idéologie religieuse voulant interférer avec le pouvoir politique.

« La France a longtemps été à l’avant-garde en matière de droits de l’Homme et de libertés individuelles. »

Une nouvelle loi de fin de vie doit permettre d'encadrer strictement, dans des conditions claires, l'aide active à mourir pour des patients atteints de maladies incurables. Cette loi devra alors permettre aux patients, ainsi qu’à leurs proches, d'être accompagnés dans ce processus par des personnes compétentes qui s'assureront d'un consentement libre et éclairé mais elle doit aussi donner aux soignants la possibilité d'exercer une clause de conscience, comme cela est déjà le cas pour l’interruption volontaire de grossesse.

La France a longtemps été à l’avant-garde en matière de droits de l’homme et de libertés individuelles. Il est de son devoir de le rester. Quand l'Espagne a le courage politique de voter une telle loi, il est légitime de se demander pourquoi pas la France ? Quand la Suisse a voté une telle loi, pourquoi pas la France ne le fait pas ? Hésitons-nous par manque de courage politique, ou par soumission aux lobbies de la souffrance ?

Une loi républicaine

Ne pas choisir sa mort relève d’une rupture avec notre triptyque républicain Liberté, Égalité, Fraternité. Rupture de liberté, car aujourd’hui, choisir sa fin de vie n’est pas possible pour tous les citoyens. Rupture d’égalité, car la législation actuelle permet à certaines personnes disposant des moyens financiers nécessaires de choisir leur fin de vie. Rupture de fraternité, car la situation actuelle contraint des femmes et des hommes à aller chercher de l'aide à l'étranger. Elle contraint des familles entières à faire parfois plusieurs centaines de kilomètres pour accompagner leurs proches dans leur dernière épreuve.

« En France, la dignité ne se mendie pas. »

Si nous, la jeunesse, prenons notre plume aujourd'hui, c'est parce que nous croyons aux valeurs de notre République. Nous avons confiance en elle et en sa capacité à apporter le meilleur pour notre pays et les Français. En France, la dignité ne se mendie pas.

***

Signatures :

1 Bezault Baptiste, 23 ans, Président des Jeunes Radicaux

2 Mejean Ambroise - 27 ans, Président des Jeunes avec Macron

3 Gibellini Alexis - 30 ans, Président des Jeunes Progressistes

4 Bouillé Théo, 20 ans, Président des Jeunes Centristes et Écologistes

5 Pierre Rivet, 27 ans, Président des Jeunes Radicaux de Gauche

6 Michaud Catherine, 39 ans, Conseillère Régionale Ile-de-France

7 Loas Ronan, 40 ans, Maire de Plœmeur et vice-président du Département du Morbihan

8 Metayer Cassandre, 26 ans, Conseillère déléguée à Guer - Conseillère communautaire d’Oust à Brocéliande

9 Cavarrot Soler Mathieu, 27 ans, Coordinateur Jeunes avec Macron PACA

10 Lemoine Bénédicte, 23 ans, Secrétaire Générale des Jeunes Radicaux

11 Ricci Tom, 19 ans, Responsable mouvement Jeunes Horizons PACA

12 Beaudon Clément, 21 ans, Responsable d’arrondissement Jeunes Républicains

13 Halberstadt Thomas, 22 ans, Conseiller municipal de Mézières-sur-Seine

14 Gilliot Guillain, 23 ans, Coordinateur des Jeunes avec Macron de Paris

15 Rault Charlotte, 26 ans, VP du CN de Territoires de Progrès / Conseillère municipale de Malakoff

16 Lievre Vincent, 23 ans, Conseiller Municipal de Saint-Bonnet-de-Mure

17 Boudet Maxime, 30 ans, Collaborateur parlementaire

18 Gurcan Ahmet-Can, 22 ans, Conseiller municipal de Toul

19 Tourquetil Malo, 21 ans, Collaborateur de groupe politique à la mairie de Nantes

20 Ramos Dorine, 25 ans, Collaboratrice parlementaire

21 Grolleau-Simon Jules, 22 ans, Vice-président des Jeunes Radicaux

22 Bastien Louison, 19 ans, Référent des Jeunes avec Macron du Nord

23 Magisson Robin, 25 ans, Conseiller municipal à Juvigny-sur-Loison

24 Lopes Lucas, 21 ans, Conseiller municipal de Clouange

25 Cyprès Lucas, 22 ans, Conseiller municipal de Farges-lès-Chalon

26 Guillaume Valentin, 29 ans, conseiller municipal d'Achères

27 Amarit Cyril, 35 ans, Conseiller Municipal de La Garde

28 Venturini Laure, 19 ans, Collaboratrice parlementaire

29 Cantet Victor, 25 ans, Collaborateur parlementaire

30 Fournier Victor, 21 ans, Conseiller municipal de Fécamp

31 Fontanilles Dorian, 31 ans, Coordinateur régional des Jeunes avec Macron Occitanie

32 L’huillier Victor, 25 ans, Conseiller Municipal

33 Chabert Camille, 24 ans, Etudiante Sage-femme

34 Seuret Maelo, 23 ans, Collaborateur parlementaire

35 Michel Charles, 22 ans, Conseiller Municipal de Moyenmoutier

36 Naït-Chabane Nordine, 29 ans, Conseiller municipal de Moyeuvre-Grande et fondateur de « La Nouvelle Vague »

37 Roux Laurine, 31 ans, Présidente du Parti Radical Alsace

38 Druelle Maxence, 18 ans, Conseiller National Territoires de Progrès

39 Vallon Alexis, 22 ans, Référent des Jeunes démocrates Haute-Garonne

40 Labatut Arthur, 23 ans, Secrétaire général des Jeunes Radicaux de Gauche

41 Goual Othman, 24 ans, Délégué régional PACA des Jeunes Radicaux

42 Cudel Benjamin, 16 ans, Secrétaire Général des Jeunes Centristes & Écologistes

43 Rashad Sophian, 25 ans, Relais des Jeunes progressistes en Bretagne

44 Chateau Alexandre, 30 ans, Fédérateur des Jeunes Radicaux pour le Loiret

45 Gallas Maël, 27 ans, Pharmacien

46 Croguennec Vagtang, 26 ans, Conseiller municipal ville de Ploemeur

47 Farrero Mathieu, 24 ans, Collaborateur parlementaire, collaborateur de groupe d’élus à la Ville de Besançon

48 Hamidi Assia, 26 ans, Juriste et entrepreneur

49 Lorguillous Matéo, 20 ans, Collaborateur parlementaire

50 Beaudoin Amaury, 21 ans, Référent JAM des 5e, 6e, 13e et 14e arrondissements de Paris

51 Dufour Camille, 21 ans, Trésorière Fédération Français de l'Étranger du Parti Radical

52 Guastalli Rémi, 32 ans, Responsable Europe du Parti Radical

53 Hocquiné Victor, 17 ans, Référent des Jeunes avec Macron de Haute-Savoie

54 Danlou Maily, 21 ans, Secrétaire général adjointe des jeunes radicaux

55 Blaize Gaëtan, 31 ans, Secrétaire National du Parti Radical

56 Kyprianou-Perrimond Olympio, 31 ans, Directeur associatif

57 Blouin Arthur, 23 ans, Référent des Jeunes avec Macron du Pas-de-Calais

58 Moulazadeh Maxime, 34 ans, Secrétaire Général du Parti Radical de Côte-d'Or

59 Renaudeau Leo, 17 ans, Coordinateur Jeunes Progressistes du Morbihan

60 Galli Enzo, 24 ans, Délégué National Jeunes Radicaux

61 Laforge Clément, 28 ans, Délégué départemental de Territoires de Progrès de l'Eure

62 Collin-Minont Antoine, 28 ans, Fédérateur Jeunes Radicaux de l'Yonne

63 Dumont Pierre, 25 ans, Fédérateur Essonne des Jeunes Radicaux

64 Watterlot Félix, Référent Jeunes Avec Macron de Dordogne

65 Pilorget Rémy, 24 ans, Référent des Jeunes avec Macron de Seine-Saint-Denis

66 Lemerle Steven, 24 ans, Juriste

67 Duval Lucas, 22 ans, Militant du Parti Radical de Gauche

68 Verdonk Jan, 24 ans, Pôle international Jeunes Radicaux

69 Galy-Jammou-Préfontaine Élise, 21 ans, Militante Jeunes Radicaux et Jeunes Européens

70 André Bastien, 26 ans, Adhérent Jeunes avec Macron et ADMD

71 Venturini ambre, 23 ans, infirmière

72 Redon Damien, 27 ans, Fédérateur de la Vienne des Jeunes Radicaux

73 Mahe Davian, 19 ans, Étudiant en communication

74 Rivier Léo, 20 ans, Fédérateur Jeunes Radicaux de l'Isère

75 Villiere Thomas, 26 ans, Militant

76 Mahafon Victor, 22 ans, Fédérateur Jeunes Radicaux du Val-de-Marne

77 Chabi Sami, 20 ans, Membre du Bureau National des Jeunes Radicaux

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