Fin de vie : "J'ai souscrit à l'ADMD après l'agonie de ma mère..."
Au début de l'année 2016, ma mère, 90 ans, a été hospitalisée en urgence car elle était restée un jour assise sur une chaise en ayant des absences et des complications pulmonaires.
Hospitalisée au CHU de Besançon, elle est vite tombée dans un coma. Elle a été mise sous perfusion puis, vu son état, sous sédatif. On l'a privée de nourriture et de boisson. Lorsque l'on a demandé aux infirmières combien de temps elle serait maintenue en vie sans espoir de retrouver une vie normale, on nous a dit qu'elle pouvait rester entre 1 et 15 jours dans cet état végétatif.
Ma soeur et moi-même avons répondu que lorsqu'un animal était blessé avec aucune possibilité de retrouver la santé on lui faisait une piqûre pour abréger ses souffrances. Pourquoi un humain n'est pas traité de la même façon ?
Elle a mis une semaine avant de décéder et je me suis jurée de ne pas être à la merci du personnel hospitalier de cette façon, le lendemain j'ai souscrit mon adhésion à l'ADMD pour ne pas subir le même sort lorsque mon heure serait venue et mourir dans la dignité.
Françoise Millot