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"J'ai rejoint l'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité car il n'est pas normal de laisser des personnes souffrir..."

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Publié le
6 janvier 2022
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Je me présente, je suis Julien Robin, j’ai 18 ans et je suis étudiant au Cours Florent Paris et depuis peu adhérent à l’ADMD. Comment ai-je connu l’association ? Suivant avec intérêt et passion la carrière de la très admirable Line Renaud, le jour où elle est devenue marraine de l’association, je me suis intéressé à celle-ci et je n’ai pas hésité une seule seconde à m’engager !
Pourquoi ? J’ai perdu mon grand-père en avril 2020 en pleine période COVID, il est parti après un très très long combat contre un cancer, au départ des os, puis généralisé. Entré à l’hôpital pour une douleur à la hanche, on lui annonce qu’il est atteint d’un cancer qui se soigne facilement. Le problème, rien ne s’est passé comme les médecins l’annonçaient. Son état s’est dégradé très rapidement et le cancer se propageait à une vitesse folle. Du haut de mes 17 ans, j’étais impuissant, mon grand-père qui perdait son énergie, sa joie de vivre et ses 35 kilos en 1 mois, me demanda avec le peu de voix qu’il lui resta ‘’Julien, aide-moi à partir, je veux mourir, débranche-moi !’’ Que pouvais-je lui répondre ? Rien ! Pourquoi ? Parce qu’en France, il est impossible de partir dignement ! On fait des études pour faire le métier que l’on choisit, on se crée une famille avec un homme ou une femme que l’on choisit, on vit librement, mais on meurt enchaîné dans la souffrance ! Est-ce normal que mon chien souffrant également d’un cancer a pu mourir dignement sans trop de souffrance avec une piqûre et qu’un humain doive souffrir encore et encore jusqu’à ce que la souffrance soit si forte qu’elle nous délivre enfin en nous confiant à la mort ? La réponse est non ! Il n’est non seulement pas normal mais pas humain de laisser des personnes décider de la survie dans la souffrance ou de la délivrance dans la mort d’une personne ! C’est pour cela que j’ai décidé de m’engager auprès de l’ADMD pour briser ce tabou séculaire de la fin de vie et pour enfin avoir accès à la liberté du choix de son départ !

Julien Robin