"Je suis infirmier et j'ai vu les patients qu'on accompagne vers une fin de vie digne, mais aussi les cas d'acharnement..."
J'ai adhéré à l'ADMD suite à la découverte d'un cancer du pancréas au stade avancé. Je vais lutter pour VIVRE en autonomie et en dignité le plus longtemps possible et j'ai une très bonne équipe médicale en qui j'ai confiance.
Mais quand je ne pourrai plus vivre, VIVRE avec une qualité de vie qui m'est acceptable, j'aimerais que l'on soulage mes souffrances mais en aucun cas qu'on les prolonge au nom de me maintenir en survie.
J'ai discuté de cela avec mes proches (mes enfants) et ils sont d'accord. Je crois fermement qu'une mort digne est la suite d'une vie épanouie. Je suis infirmier et j'ai vu les patients qu'on accompagne vers une fin de vie digne, mais aussi les cas "d'acharnement". J'en verrai d'autres quand je reprendrai le travail. Il n'est pas facile pour les médecins et les soignants d'accepter la mort d'un patient.
Ceci dit, certains y trouvent un enrichissement professionnel dans l'accompagnement et le soulagement des souffrances d'un patient en fin de vie.
Quoi de plus naturel ?
Jeffrey Dischler