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Fin de vie : Falorni dépose une proposition de loi pour hiérarchiser la parole des proches - France Bleu

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Publié le
24 mai 2019
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Elle instaurerait une hiérarchie entre les membres de la famille et les proches d'une personne en situation d'arrêt des traitements.

Le député charentais-maritime Olivier Falorni a déposé ce vendredi une proposition de  loi pour instaurer une hiérarchisation de parole de la famille et des proches concernés par une décision d'arrêt des traitements d'une personne en fin de vie. C'est une réaction à l'affaire Vincent Lambert qui révèle les failles juridiques de la loi Clayes-Léonetti : si le patient n'a pas déposé de directives anticipées, et désigné de personne de confiance, la loi est floue, elle prévoit seulement une "consultation de la famille et des proches" après que les médecins aient décidé un arrêt des soins déraisonnables qui prolongent la vie de façon artificielle.

Depuis 10 ans, les parents et l'épouse de Vincent Lambert se déchirent autour de cet homme en état végétatif après un accident de la route. "Si l'amendement sur la hiérarchisation de la parole portée par la famille et les proches avait été adopté en 2016 lors de l'examen de la loi Clayes-Léonetti comme je l'avais proposé, nous n'aurions pas eu "une affaire-un enfert" Vincent Lambert" affirme Olivier Falorni. 

"Ce que je propose, c'est qu'à l'image de la loi belge, ce soit d'abord celui avec qui on a mené sa vie volontairement l'époux (mari ou femme), le partenaire de PACS ou le concubin qui prime en terme de décision sur le ou les enfants majeurs, et ensuite le ou les parents" explique le député de la Charente-Maritime, "parce qu'on choisi son conjoint, on ne choisit pas forcément ses parents". Olivier Falorni précise qu'il ne s'agit pas d'un projet de loi de circonstance, qu'il refuse de parti entre l'épouse et les parents de Vincent Lambert. 

Le député réclame une campagne d'information sur les directives anticipées  

"S"il y a une leçon a tirer de cette affaire Vincent Lambert, c'est effectivement qu'il faut promouvoir les directives anticipées" répond aussi Olivier Falorni à Agnès Buzyn, la ministre de la santé qui s'exprimait dans se sens dans l'hémicycle cette semaine. "Oui, il faut que les français rédigent leurs directives anticipées en nombre plus important, ce qui résoudrait bien des problèmes" affirme le député en citant le sondage BVA paru en janvier dernier selon lequel 11% des français seulement l'ont fait

"Mais encore faudrait-il que le ministère de la santé fasse une vraie promotion des directives anticipées". Aujourd'hui, indique Olivier Falorni, "on ne sait rien, on ne sait pas ce que c'est ni comment on fait". Le député demande qu'il y ait une vraie campagne d'information, et que les médecins généralistes soient tenus d'informer leurs patients. Toutefois ce n'est pas la seule leçon a tirer l'affaire Vincent Lambert, ajoute Olivier Falorni : "elle pose la question de l'hypocrisie d'une sédation profonde et continue qui est une forme d'euthanasie cachée".

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