"Mourir dans la dignité": les militants font étape à Dijon - France Bleu
Les militants de "l'Association pour Le Droit à Mourir dans la Dignité" achèvent un tour de France pour nous convaincre de faire cette démarche.
C'est une jolie caravane jaune et bleue. Elle attire les regards mais ne sert pas à boire, ni des glaces. C'est le véhicule choisi par les militants de l'ADMD, "l'Association pour le Droit à Mourir dans la Dignité" pour aller à la rencontre des vacanciers et des curieux. Son tour de France estival s'achève ce vendredi 23 juillet à Strasbourg , et ce jeudi, l'association fait étape place de la République à Dijon.
L'association revendique le droit à l'euthanasie pour les personnes en fin de vie et que la médecine ne peut ni guérir ni soulager. En dépit de ses jeunes animateurs et animatrices et ses couleurs gaies, la caravane n'attire pas la foule. Mais bon nombre de curieux viennent tout de même se renseigner. Christine habite Dijon, elle apporte son soutien aux militants qui font le tour de France.
A 62 ans, elle a décidé en octobre dernier d'adhérer à l'ADMD. Cette question de la fin de vie lui semble essentielle: "On demande à ce que cette loi passe, la dernière fois, elle a été bloquée par simplement 5 députés. La société va évoluer comme on l'a fait pour l'IVG. Les sondages sont favorables, les français veulent avoir ce droit. Moi j'ai du plaisir à vivre, mais je veux pouvoir choisir ma mort, ne pas finir dans des souffrances. Je n'ai pas choisi ma naissance, je veux pouvoir choisir ma mort !"
Un débat avorté en avril dernier
Le droit à mourir existe en Suisse, Belgique, Luxembourg ou au Pays-Bas. En France, cette question reste en débat. En avril dernier, une proposition de loi a été bloquée par quelques députés qui ont déposé des milliers d'amendements. Aujourd'hui l'ADMD nous demande d'écrire à nos députés pour leur demander de remettre ce débat au programme de l'assemblée. Philippe est venu rencontrer les militants en curieux, et il prêt à faire cette démarche. "Je l'ai déjà fait, je l'assume et je suis prêt à le refaire" affirme-t-il. "Le seul problème est électoral avec des députés qui ont peur de contrarier une partie de leurs électeurs. Aura-t-on des politiques assez courageux pour assumer leurs positions ? Moi je suis favorable à ce que l'on puisse partir comme bon nous semble, c'est notre liberté de citoyen! "