Fin de vie : un projet de loi sur l’aide active à mourir avant la fin de l’été !
Après des décennies de tergiversation, un projet de loi – d’initiative gouvernementale – va donc être rédigé avant la fin de l’été, selon la déclaration du président de la République, ce lundi matin, depuis le Palais de l’Elysée.
Cette déclaration est la reconnaissance du travail fourni par la Convention citoyenne, mais aussi de la revendication portée par les 76 500 adhérents de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité et, au-delà, par les plus de 90% des Français favorables à une loi de liberté en fin de vie.
En écoutant le président de la République qui intervenait devant les membres de la Convention citoyenne, le président de l’ADMD, Jonathan Denis, a indiqué « avoir une pensée pour toutes celles et tous ceux qui sont morts dans des conditions contraires à leur souhait, parfois de manière indigne, ainsi que pour celles et ceux qui ont dû s’exiler en Belgique ou en Suisse afin de bénéficier d’une véritable loi de liberté. »
Le président de l’ADMD rappelle que cette loi n’imposera rien à personne, ni aux patients en fin de vie les plus vulnérables qui ne souhaiteraient pas une aide active à mourir, ni aux médecins qui ne souhaiteraient pas participer à un tel acte, par nature toujours singulier.
Jonathan Denis rappelle aussi qu’une loi de liberté ne sera égalitaire que si elle propose l’euthanasie d’une part et le suicide assisté d’autre part. Cette loi de liberté ne pourra concerner que les personnes capables juridiquement, y compris avec la prise en considération des directives anticipées.
Cette future loi, un droit nouveau, associée à un accès véritablement universel à des soins palliatifs de qualité pour tous, formera un cadre législatif équilibré pour permettre enfin, dans notre pays, le bien mourir et le respect du patient.