Le Dernier souffle
En salle le 12 février 2025 | Drame
Avec Denis Podalydès, Kad Merad, Charlotte Rampling...
Ce film est presque entièrement construit autour d'un dialogue, presque un monologue, entre le docteur Augustin Masset qui prône sans réserve la totale efficacité des soins palliatifs et un écrivain Fabrice Toussaint inquiet et curieux qui boit les paroles du premier.
Un homme parle, l'autre écoute. Voilà la grande part du scénario.
Les soins palliatifs y sont idéalisés, le monde est merveilleux, tout va bien ! Le discours est toujours le même « Vous êtes maître de votre fin de vie » mais on ne vous propose rien. Aucune souffrance, on meurt avec le sourire dans ce film. Pire, les propositions qui y sont faites sont irréalisables dans la vraie vie ! Le passage avec les Tziganes est ubuesque.
Euthanasie ? Suicide assisté ? Qui en parle ? Un total déni des débats qui expriment le souhait de 90% des Français. Ça n'existe pas. Silence.
Ce film est en total contradiction avec les propos tenus par son réalisateur et qui vous sont présentés plus bas.
C.D.
Le réalisateur rêve d'une fin de vie sereine
« Les Etats devraient avoir le courage - enfin les hommes politiques - de créer au-delà des soins palliatifs, des lieux où quelqu'un qui arrive à un point où sa vie ne l'intéresse plus, où l'organisme, le corps ne suit plus, la mémoire ne suit plus et qu'il n'a plus le désir de vivre, puisse mourir, dire. Voilà, moi je vais mourir, aidez-moi pour mourir dans (...) des bonnes conditions », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.