« Le choix d’Odette » - Envoyé Spécial sur France 2 le jeudi 30 janvier 2025, à 21h00
Anaïs Bard m’a permis de visionner son reportage avant qu’il ne soit présenté au public et je l’en remercie vivement.
Ce reportage a nécessité de sa part de longs mois de recherche de contacts avec des médecins québécois à qui elle expliquait ses motivations ainsi que sa ligne de conduite dans son travail afin de les rassurer dans sa démarche d’approche.
Tout d’abord n’être que trois femmes très discrètes sur le tournage de façon à déranger le moins possible l’intimité du malade qui accepterait de se prêter à cette sollicitation.
Accepter qu’un rendez-vous pour le tournage soit reporté de quelques heures voire même d’une journée si le patient ne se sentait pas bien etc….
Un médecin a demandé à Odette si elle serait favorable à ce projet pour elle-même…. Et elle a immédiatement accepté avec joie.
Vous allez découvrir une femme exceptionnelle, d’une force de vie incroyable qui m’a séduite par sa chaleur, sa volonté et sa détermination tout en n’oubliant jamais les gens qui l’entourent.
Ce reportage dégage beaucoup d’humanité, d’empathie et de respect de la part de tous les protagonistes.
Catherine Daquin
Administratrice de l'ADMD
en charge du Comité culturel de l'ADMD
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Résumé du film : « Le choix d’Odette » dans l’intimité d’une vie qui se termine avec l’aide à mourir au Québec
Odette a choisi de finir sa vie dans un éclat de rire, entourée de ses proches. Envoyé Spécial l'a suivie durant les 5 derniers jours de sa vie. Des moments heureux et doux, étonnamment joyeux, partagés en famille. Un reportage au Québec dans l’intimité d’une vie qui se termine sereinement.
Quand l’équipe d’Envoyé spécial rejoint Odette à Montréal, cette pétillante québécoise de 64 ans n’a plus que quelques jours à vivre. Elle a programmé sa mort au dimanche suivant. Odette est atteinte d’un cancer incurable des poumons qui la condamne. Depuis plusieurs mois, elle prépare ses proches à ce dernier au revoir et continue au quotidien de réconforter tout le monde. Partir sans douleurs grâce à l’assistance d’un médecin, en compagnie de ses enfants et de sa famille, le jour où elle l’a décidé, est un choix bien réfléchi, une chance, dit-elle. Elle veut s’éteindre avant que la maladie ne la tue, avant que la souffrance et la déchéance physique ne la terrassent. Elle veut mourir comme elle a vécu dans la joie, et les rires.
Odette nous a confié son précieux témoignage jusqu’à ses derniers mots, sa leçon de vie, pour alimenter le débat sur la fin de vie en France.
Chez elle, au Québec, on ne parle ni d’euthanasie, ni de suicide assisté. L’aide médicale à mourir est vue comme un soin, par les citoyens comme par les médecins. Le docteur qui l’accompagne, le fait volontairement. A quelques mois de la retraite, il a même décidé de ne plus faire que cela. Il a évalué le cas d’Odette et réalisera l’injection létale, pour qu’elle s’en aille en s’endormant. L’année passée, l’aide à mourir a représenté plus de 7% des décès et la population y est en très grande majorité favorable.
Un reportage d’Anaïs Bard, de Juliette Jonas et de Benoît Sauvage