Avoir une fin de vie apaisée - La Nouvelle République
Ça ne bouge pas et on meurt très mal en France. Et nous avons des problèmes de structures ! Francine Noël, déléguée départementale de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD 36) et son adjoint, Christian Gourin, avaient envie de faire bouger les lignes en appelant à une distribution de tracts et un rassemblement sur le marché de Châteauroux, hier matin.
Soutien à Jean Mercier âgé de 90 ans « Depuis 1980, notre association milite pour que chaque Française et chaque Français puissent choisir les conditions de sa propre fin de vie, rappelle Mme Noël. Aujourd’hui, c’est la 10e Journée mondiale pour le droit de mourir dans la dignité. Nous exprimons aussi notre soutien à Jean Mercier, âgé de 90 ans et malade. Son seul tort, c’est d’avoir, par compassion et par amour, permis à son épouse malade et âgée d’être libérée de ses souffrances insupportable. »
Jean Mercier avait été condamné à un an de prison avec sursis pour non-assistance à personne en danger, puis relaxé par la cour d’appel de Lyon. mais le Parquet général s’est pourvu en cassation. L’arrêt doit être rendu prochainement.
« C’est un sujet qui concerne 100 % des gens et c’est un vrai problème de société », affirme Christian Gourin. Francine Noël cite par ailleurs les avancées de certains pays européens sur cette question (Belgique, Luxembourg, Pays-Bas ou Suisse). « En France, sur 10.000 suicides, 3.000 concernent des personnes de plus de 65 ans et presque 1 % des décès français sont des euthanasies cachées », observe le délégué adjoint.
« Le mot euthanasie fait peur ; pourtant, il vient du grec et signifie “ mort douce ” », poursuit Christian Gourin. Pour Francine Noël, « chacun a le droit d’avoir une fin de vie apaisée ».
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