Fin de vie : une habitante de Pont-à-Mousson choisit l'euthanasie en Belgique - France Bleu
Sylvie Richard, 67 ans, souffre d'une maladie incurable. Une carcinose péritonéale qui la condamne à plus ou moins long terme. Peu satisfaite des options de fin de vie proposées au France, cette habitante de Pont-à-Mousson a donc choisi de se tourner vers la Belgique.
Aujourd'hui, la loi Léonetti autorise une "sédation profonde et continue" pour les malades en fin de vie. "Ça ne me satisfait pas car je trouve que chaque personne est en droit de choisir sa mort", estime Sylvie Richard. Elle a donc pris les devants et rencontré deux médecins belges en vue d'une euthanasie. "Malgré tout ce qui se dit, ce n'est pas une démarche aussi aisée qu'on le suppose. Il faut répondre à des critères très stricts, explique t-elle. La demande doit être réfléchie et réitérée par le malade, il faut être atteint d'une maladie incurable et que les douleurs physiques et psychologiques deviennent insoutenables".
Une sérénité retrouvée
La sexagénaire ne sait pas encore si elle ira au bout de sa démarche. Mais, explique t-elle, "le fait de savoir que ma fin de vie peut-être abrégée, qu'elle ne sera pas difficile, ni pour moi ni pour mes proches, m'a apporté une sérénité que je n'avais pas et m'a donné le courage de continuer les traitements".
Pour la Mussipontaine, il est urgent de légiférer sur le sujet. C'est également l'avis de 156 députés qui ont signé une tribune en ce sens à l'initiative du député du Rhône Jean-Louis Touraine.