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Recommandation de la HAS pour une sédation profonde et continue à domicile...

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Publié le
13 février 2020
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A la suite de l'affaire dite des médecins de Seine-Maritime (administration de midazolam pour soulager les douleurs de patients en fin de vie et les accompagner à domicile), la Haute Autorité de Santé (HAS) a décidé, lundi 10 février dernier, de recommander aux pouvoirs publics de faciliter l'accès au midazolam pour les médecins généralistes.

Cela revient donc à proposer, à domicile, une sédation profonde et continue provoquant une altération de la conscience maintenue jusqu'au décès, associée à une analgésie ; c'est-à-dire l'application, à domicile, de l'article 3 de la loi n°2016-87 du 2 février 2016 créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie, la loi Claeys/Leonetti.

S'il est peut-être plus « confortable » pour certains patients entrés en phase agonique (la sédation ne s'applique qu'aux personnes se trouvant dans les tout derniers jours de leur vie) de mourir à domicile, les arguments contre cette loi restent les mêmes de notre part :

  • Selon Régis Aubry lui-même, il n'y a aucune étude prouvant que le patient ne souffre pas lorsqu'il est sédaté ; les proches, eux, souffrent à l'évidence. A l'hôpital ou à domicile, les souffrances seront les mêmes...
  • La sédation reste un moyen hypocrite et long de hâter la mort (9 jours pour Vincent Lambert qui était pourtant déjà terriblement diminué)
  • Il s'agit toujours de condamner le patient à mourir de faim (dénutrition) et de soif (déshydratation) et, dans certains cas, d'étouffement ; la mort intervenant très souvent par insuffisance rénale
  • La décision de sédater, à l'hôpital ou, demain peut-être, à domicile, appartiendra toujours in fine aux médecins puisque les directives anticipées ne sont toujours pas opposables

Il ne faudrait pas que les pouvoirs publics, par un artifice orchestré par la HAS, essaient d'endormir les adhérents et les militants de l'ADMD ainsi que les 96% des Français qui soutiennent une loi de liberté telle que nous portons depuis 40 ans et qui est aujourd'hui formalisée sous cette proposition de loi adoptée par nos adhérents. N'abdiquons pas notre droit légitime à l'ultime liberté, qui est l'objet de notre association.

PhL

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