Mourir dans la dignité : pouvoir choisir - La Nouvelle République
L’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), le combat est quotidien. Samedi, à l’occasion de la Journée mondiale pour le droit de mourir dans la dignité, il a été plus visible encore. A Tours, c’est sous la pluie que les adhérents (*) de l’ADMD se sont mobilisés sur deux marchés pour partager leurs idées. Les directives anticipées sont évidemment au cœur du sujet.
Le drame vécu par Vincent Lambert et ses proches et l’affaire à rebondissements qui en a découlé auront, au moins, permis de mettre le sujet sous les feux médiatiques. Ces directives anticipées existent depuis 2005, or, « moins d’1 % de la population les a rédigées », précisent Alain Fiévez, délégué départemental de l’ADMD, François Boucard, délégué adjoint et Mélanie Raphaël-Béthune qui, ancienne coresponsable des jeunes au sein de ADMD, en est aujourd’hui l’une des administratrices.
Toute personne majeure peut, en effet, si elle le souhaite, faire une déclaration écrite pour préciser ses souhaits concernant sa fin de vie. Ce document aidera les médecins, le moment venu, à prendre leurs décisions sur les soins à donner, si la personne ne peut plus exprimer ses volontés. « L’ADMD est la seule association à les promouvoir et la seule à disposer d’un fichier », déplore Mélanie Raphaël-Béthune qui incite aussi les jeunes à s’en préoccuper. Pour cela, il est essentiel « de provoquer la discussion et de réveiller les consciences », explique encore la jeune femme qui, avec les adhérents de l’ADMD, milite aussi pour que le médecin n’ait pas forcément le dernier mot quand ces directives n’ont pas été rédigées.
Parmi les autres dossiers évoqués, « le droit à la sédation terminale, le suicide assisté. » Et le droit à l’euthanasie, auquel « 96 % des Français sont favorables », rappelle l’association.
(*) L’association départementale en compte 796 à ce jour.
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