Angers. Il estime que la sédation de son épouse, atteinte du cancer, n’était pas assez profonde - Ouest-France
Les difficiles questions de la sédation et de l’accompagnement médical de la fin de vie sont revenues jeudi 17 décembre 2020 devant le juge des référés d’Angers. Les conditions de la mort d’une habitante de Bouchemaine en juin 2019 ne correspondent pas, selon son mari, à la dignité prévue par la loi Leonetti.
La sédation profonde que Marie-Dominique Lucas avait demandée avant de mourir l’a-t-elle été vraiment ? Les médecins ont-ils respecté les dernières volontés de cette femme de 52 ans, atteinte d’un cancer du foie en phase terminale, qui souhaitait être endormie pour, disait-elle, partir avec le si peu de dignité qu’il me reste
?
Dans notre édition du 17 novembre, nous avions déjà largement évoqué le cas de cette habitante de Bouchemaine, décédée le 30 juin 2019 à l’Institut de cancérologie de l’Ouest où elle était hospitalisée. Selon M. Philippe Lucas, son mari, l’endormissement médicamenteux fut trop superficiel et son épouse se serait même réveillée au cours de son agonie.
La procédure judiciaire qu’il souhaite engager s’est enclenchée, ce jeudi, devant le juge des référés d’Angers. Sont assignés l’Institut de cancérologie de l’Ouest (l’ancien centre Paul-Papin) mais aussi deux médecins.
Au nom de M. Lucas, Me Mickaël Boulay a déposé une demande d’expertise. À cet expert, il reviendra de dire s’il y a eu une bonne ou mauvaise application de la Loi Léonetti de 2016 qui prévoit cette possibilité de sédation profonde.
un souci d’apaisement et de transparence, tout en affirmant que cette sédation était, de son point de vue,
parfaitement proportionnée aux besoins de la patiente.
Le juge donnera le 14 janvier le nom de l’expert qu’il a désigné et les questions auxquelles il aura pour mission de répondre.