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Loïc, figure du combat pour l'aide à mourir, estime "ne plus vouloir et ne plus pouvoir aller plus loin" - La Provence

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Publié le
4 septembre 2024
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Atteint de la maladie de Charcot, cet ancien policier a médiatisé son parcours pour alerter sur l'urgence d'adopter une loi autour de la fin de vie et de l'aide à mourir. Il dit "ne pas vouloir aller au-delà de la fin du mois de septembre".

"Voilà, nous y sommes", a écrit Loïc Résibois sur son compte Instagram en ce dernier week-end du mois d'août. Dans un texte poignant, il rappelle son engagement "depuis des mois" pour que la France adopte un texte en faveur de l'aide à mourir et de la fin de vie. "Je me bats pour que les malades condamnés puissent décider du moment où ils estiment ne plus vouloir ou ne plus pouvoir aller plus loin et ce moment est arrivé pour moi."

Une décision que Loïc Résibois, atteint de la maladie de Charcot, assure accepter "avec tristesse mais aussi une forme de soulagement", fatigué de "vivre depuis des mois avec cette maladie qui m'emprisonne chaque jour un peu plus". Conscient de la portée de sa parole et de son exemple, il assure qu'il s'agit là d'un "choix personnel", ajoutant : "je n'incite personne à faire de même".

"Pouvoir disposer librement de sa fin de vie"

Soulignant la "volonté inébranlable" d'autres personnes malades qui vont "jusqu'au bout", il défend son choix qui comme d'autres malades "souhaitent avoir le choix de pouvoir un jour dire stop", "un droit qui devrait pouvoir exister dans notre pays [...] de pouvoir disposer librement de sa fin de vie et décider du moment où elle estime en conscience que ses souffrances ne sont plus supportables voire qu'elle ne souhaite pas les vivre."

Loïc Résibois a fait le choix de médiatiser son histoire pour éveiller les consciences autour de ce qu'il appelle "l'hypocrise de la sédation profonde et continue" permise par la loi Claeys Leonetti.

Aujourd'hui, cette loi autorise selon les textes officiels "l’administration, à la demande du patient et jusqu'au décès, d’une sédation profonde et continue provoquant une altération de la conscience, associée à une analgésie et à l’arrêt des traitements. La mise en œuvre de la sédation profonde est limitée à certains cas : patient atteint d’une affection grave et incurable et dont le pronostic vital est engagé à court terme présentant une souffrance réfractaire aux traitements, si l’arrêt d’un traitement est susceptible d’entraîner une souffrance insupportable".

Connaissant cette possibilité, Loïc Résibois a fait part à une équipe médicale de sa "volonté de faire cesser cette existence avant d'avoir l'impression d'être allé trop loin dans la souffrance", expliquant "ne pas vouloir aller au-delà de la fin du mois de septembre". Une possibilité à laquelle il n'a a priori pas accès car son état de santé n'entre pas dans le cadre de la loi Claeys-Leonetti.

Il se dit "condamné à pourrir dans un lit jusqu'à ce que l'on estime que mon état de santé soit compatible avec une sédation profonde et continue" et rappelle son refus de se rendre à l'étranger pour y être euthanasié. Une situation qui le révolte : "Combien faudra-t-il encore d'exemples comme le mien pour qu'enfin on traite nos semblables en fin de vie aussi bien que nos animaux de compagnie ?"

Et de clamer qu'injecter un produit létal à une personne en fin de vie pourrait être vu non pas comme "un crime" mais comme "un geste plein d'humanité, simple et efficace destiné à soulager les souffrances d'un malade qui VA et qui VEUT mourir".

Le site de la Provence

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