Fin de vie : "La loi doit évoluer vers l'aide active à mourir."
Je pense que la loi sur la fin de vie doit évoluer et laisser plus de possibilités de choisir. Y compris l’aide active à mourir.
Ma femme est d’origine néerlandaise, et je connais plusieurs personnes qui ont choisi l’euthanasie, en toute connaissance de cause, et en accord avec leurs proches.
J’ai 76 ans, et mes deux parents sont décédés au-delà de 90 ans. Mon père, Alzheimer léger et devenu grabataire, disait souvent « Ce n’est plus une vie. ». Il est décédé d’épuisement, à la maison.
Ma mère a dû être amputée d’un pied après un accident de voiture, alors qu’elle était passagère. Elle a fait une insuffisance cardiaque à l’hôpital, puis a dû être intubée. J’avais discuté avec le chirurgien qui me demandait que faire s’il fallait à nouveau l’intuber. Nous avions convenu de le faire encore une fois, mais de ne plus s’acharner ensuite.
Toutes ces expériences n’ont pas été faciles à vivre...
Francis Bonnier