"J’ai regardé le documentaire « Fin de vie : pour que tu aies le choix », je me suis dit qu’il fallait agir."
C’est un peu comme un passage de flambeau. Mon père était adhérent depuis plusieurs années à l'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité et militait autour de lui sur ce sujet de la fin de vie.
Début 2021, on lui a diagnostiqué un cancer du pancréas de phase 3. Il a cheminé face à ce crabe comme il disait et a tenu le temps nécessaire pour régler ses affaires. Je l’ai vu souffrir certains jours atrocement, diminué par la maladie, par les chimiothérapies. Nous l’avons accompagné au mieux avec la famille et les amis durant ces mois.
Mars 2022, il a fait un malaise et a été hospitalisé en soins palliatifs. J’ai été à ses côtés durant ces 3 dernières semaines. Il évoquait très ouvertement son positionnement sur la fin de vie. J’ai assisté et participé à des échanges forts et poignants entre lui et le corps médical. S’il avait pu demander une euthanasie, il l’aurait fait. S’il avait pu bénéficier d’une euthanasie, nous aurions avec ma maman dit oui.
Récemment, j’ai regardé le documentaire « Fin de vie : pour que tu aies le choix » de Marina Carrère d’Encausse. Cela est venu en vibration avec ce que j’avais vécu. Je me suis dit qu’il fallait agir, aller de l’avant. Autant pour le passé, en mémoire de mon père. Autant pour aujourd’hui et demain, pour toutes les personnes qui souhaitent mourir dans la dignité. Me voilà donc depuis quelques jours adhérent à l’ADMD, avec la ferme volonté que ce sujet de la fin de vie avance dans notre pays.
Clément Charleux